Néosocialisme

Le néosocialisme était le nom d’une tendance politique du socialisme qui existait en France dans les années 1930 et en Belgique à la même époque, et qui comprenait plusieurs tendances révisionnistes dans la section française de l’Internationale ouvrière (SFIO).

Histoire

Au lendemain de la Grande Dépression , un groupe de droite, dirigé par Henri de Man en Belgique, fondateur de l’idéologie planisme , et en France par Marcel Déat , Pierre Renaudel, René Belin , les «néo-Turcs» du parti radical-socialiste ( Pierre Mendès-France , etc.), s’opposaient à la fois au réformisme progressif et à l’idée d’une révolution par les masses du marxisme. Au lieu de cela, influencés par le planisme d’Henri de Man , ils ont promu une “révolution constructive” dirigée par l’Etat et les technocrates.qui instituerait la planification – la mise en place d’une économie planifiée technocratique . De telles idées ont également influencé le mouvement non-conformiste dans la droite française.

Marcel Déat a publié en 1930 Perspectives socialistes , un travail révisionniste étroitement influencé par le planisme d’Henri de Man . Avec plus d’une centaine d’articles écrits dans La vie socialiste , la revue de la droite de la SFIO, Perspective socialistes marque le passage de Déat du socialisme classique au néo-socialisme. Déat remplaça la lutte des classes par la collaboration des classes et de la solidarité nationale, prôna le corporatisme comme modèle d’organisation sociale, remplaça la notion de «socialisme» par « anticapitaliste » et soutint un état technocratique qui planifiait l’économie et dontle parlementarisme serait abrogé pour être remplacé par la technocratie politique . [1]

La faction néo-socialiste à l’intérieur de la SFIO, qui comprenait Marcel Déat et Pierre Renaudel, fut expulsée lors du congrès de novembre 1933, en raison de ses positions révisionnistes et de son admiration pour le fascisme . Les néos préconisaient des alliances avec les classes moyennes et préféraient faire des compromis avec le Parti radical-socialiste «bourgeois» pour adopter le programme de la SFIO, une question à la fois. Après avoir été expulsé de la SFIO, Marcel Déat et ses partisans créent le Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (1933-1935) qui fut l’une des principales expressions du néo-socialisme en France. Au sein de la Confédération générale du travail (CGT), le néo-socialisme était représenté par les Syndicats de René Belin (alorsRedressements ). [la citation nécessaire ]

D’autre part, le planisme d’ Henri de Man a influencé l’aile gauche du Parti radical, appelée «Jeunes Turcs» (parmi eux Pierre Mendès France). Planisme allait plus tard influencer le dirigisme , l’ économie semi-planifiée , le régionalisme, l’aménagement du territoire ainsi que le mendesisme, le « gaullisme de gauche » ( Louis Vallon ) et les clubs socialistes dans les années 1960 (Club Jean Moulin, etc.). [la citation nécessaire ]

Les néo-socialistes ont cependant évolué vers une forme de socialisme participatif et nationaliste qui les a finalement conduit à rejoindre le droit réactionnaire et à soutenir le régime collégial Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale (René Belin et Marcel Déat sont devenus membres du gouvernement de Vichy ) . En conséquence, le néo-socialisme de Déat a été discrédité en France après la guerre. [la citation nécessaire ]

Voir aussi

  • Planification économique
  • Production pour utilisation
  • Technocratie
  • Thorstein Veblen
  • Socialisme jaune
  • Dirigisme

Références

  1. Jump up^ Zeev Sternhell (1987). “Les convergences fascistes”. En Pascal Ory. Nouvelle histoire des idées politiques . Pluriel Hachette. pp. 533-564. ISBN  2-01-010906-6 .

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